Lieutenant de réserve de l’escadron d’hélicoptères 3/67 Parisis
Ingénieur système d’information chez Orange
Sous le bruit assourdissant des hélices d’un Fennec, Romain retrace son parcours et ses missions en tant que réserviste opérationnel, de l’armée de l’Air et de l’Espace, à l’Escadron d’Hélicoptères 3/67 Parisis de Villacoublay (Yvelines). Interview.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis le lieutenant Romain, réserviste à l’escadron d’hélicoptères 3/67 Parisis, sur la base aérienne 107 de Villacoublay en région parisienne.
À la suite d’un parcours plutôt classique, j’ai fait « math Sup-math Spé », puis une école d’ingénieur en électronique et télécommunications, systèmes embarqués. J’ai par la suite travaillé dans une entreprise en charge de la 4G et 5G en recherche & développement. J’ai progressivement changé de domaine pour me diriger dans le système d’information chez Orange.
Comment êtes-vous devenu réserviste à l’Escadron d’Hélicoptères 3/67 Parisis ?
J’ai intégré la réserve opérationnelle il y a cinq ans dans le but de voir et de découvrir un autre milieu. Je souhaitais également mettre mes compétences à contribution pour l’escadron.
Pour rejoindre les rangs de la réserve j’ai d’abord réalisé une FMIR (formation militaire initiale du réserviste) et à l'issue j’ai été intégré à l’escadron d’hélicoptères. J’y suis alors resté un mois et mon profil a été retenu.
Quelles sont vos missions ?
Je fais principalement de la programmation informatique et réponds à toutes leurs demandes. Je réalise en moyenne entre 30 et 50 jours de réserve par an. Lors de ces périodes je fais mon maximum pour être le plus utile et efficace possible.
De plus, lorsqu’il y a des événements sur base, les réservistes viennent en renfort pour ces missions temporaires. Par exemple, j'ai déjà fait une arrivée d’otages. En tant qu’officier de réserve je devais m’occuper de la préparation du circuit d’accueil et de commander des réservistes.
Un mot sur la réserve ?
À la réserve, je viens avec plaisir, j’ai sympathisé avec beaucoup de monde. Il y a un fort esprit d’entraide et de cohésion, c’est « donnant-donnant ». S’engager au sein de la réserve opérationnelle est porteur de sens, il n’y a pas une compétence civile non exploitable dans l’armée. Toutes les compétences acquises ici sont utiles à tous, aussi bien à l’escadron que dans ma vie professionnelle. Le fait d’être au ministère des Armées et officier de réserve constitue un réel atout sur mon CV, et dans mon champ de compétences.
Et votre meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir à la réserve est, sans hésiter, mon premier vol en hélicoptère. Au moment de mon intégration et en remerciement du travail fourni j’ai eu la possibilité de voler. Ce moment restera un souvenir magique.