Chantal, au cœur du service de médecine hyperbare !

Infirmière en Soins Généraux de 1er Grade, au service de médecine hyperbare, à l'HIA Saint-Anne (Toulon)

Infirmière libérale et monitrice de plongée

Chantal, 48 ans, est infirmière libérale mais aussi réserviste opérationnelle. C’est en tant qu’Infirmière en Soins Généraux de 1er Grade (ISG 1G) qu’elle réalise ses missions en médecine Hyperbare à l’HIA Saint-Anne de Toulon. Rencontre.

 

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En quoi consiste la médecine hyperbare ?

Le service de médecine hyperbare et d’expertise plongée (SMHEP) assure des missions de soin pour tous publics et de contrôle d’aptitude pour tous les plongeurs militaires.

Concrètement, il existe deux grands types d’indications de l’oxygénothérapie hyperbare : celles qui relèvent de l’urgence (accident de plongée, embolie gazeuse, intoxication au monoxyde de carbone, surdité brusque, gangrène, oblitération de l’artère centrale de la rétine…) et celles qui relèvent de pathologies chroniques (complications à la suite d’une radiothérapie, cicatrisations difficiles, greffes et lambeaux cutanés…).

 

Quel est votre parcours ?

Après mon école d’infirmière dans le civil, et étant plongeuse loisir et professionnelle, je me suis intéressée pour travailler au caisson hyperbare à Toulon.

Je me suis engagée en tant qu’infirmière militaire, d’abord au service réanimation, puis j’ai passé la formation de 5 semaines pour me spécialiser dans la médecine hyperbare militaire. Durant 4 ans j’ai été infirmière hyperbariste.

Dorénavant, je suis infirmière libérale. Mais j’ai rapidement fait un dossier de réserve opérationnelle, pour garder un pied dans la spécialité et toujours arriver à mettre en lien mon domaine médical et mon domaine sportif, car je suis actuellement monitrice de plongée sur la côte. J’arrive donc à concilier ces différents statuts, en intervenant 3 jours par mois à l’HIA Saint-Anne.

 

Pourquoi la réserve ?

J’ai surtout voulu garder le contact avec l’esprit militaire et de cohésion qu’on ne retrouve pas ailleurs. J’ai toujours beaucoup de plaisir à venir travailler avec mes collègues, dont certains anciens avec qui je travaillais tous les jours à l’époque.

Mais aussi pour garder cette spécialité de médecine hyperbare, qui est plutôt rare.

 

Avez-vous un meilleur souvenir à la réserve ?

J’ai eu la chance, en tant que réserviste, de partir en stage durant 10 jours, avec la Cellule d'Aide aux Blessés de l'Armée de Terre (CABAT) à Malte, où nous avons pu expérimenter pour la première fois la plongée sous-marine avec un public souffrant d'un syndrome post-traumatique. Un protocole particulier d’immersion et des études ont été réalisées en parallèle pour mesurer les bienfaits de l'activité de plongée sur la réparation du cerveau chez ces bléssés.

Je fais partie de l’équipe pédagogique pour la prochaine session à Toulon, qui se déroulera dans quelques mois, avec une dizaine de blessés de l’armée de Terre. L’objectif est d’apporter du soin par le sport et en particulier par la plongée. On voit le bienfait apporté, on redonne le sourire, la conscience de leur corps, de nouvelles motivations, de la confiance en soi et en l’autre aussi.

 

Un mot pour les personnes qui souhaitent s’engager à la réserve opérationnelle au Service de Santé des Armées ?

Faire la réserve dans le Service de santé des armées c’est l'opportunité d'exercer son métier d'infirmier autrement, dans des services hospitalier équipés en technologie de pointe, ou dans les forces armées en soutien sanitaire. Ce qui est très appréciable c'est que dans les deux cas la rigueur du milieu militaire, la cohésion et l'esprit d'équipe sont très présents.

 

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