Un réserviste atteint le Cap Nord au cœur de la nuit polaire

Fin 2019, le lieutenant de réserve Valentin s’est lancé un défi personnel : mener une expédition polaire dans des conditions extrêmes. Avec deux amis, il a formé une équipe d’Engagés. Leur objectif ? Rallier le point le plus au nord de l’Europe. C’est à 250 kilomètres du Cap Nord, à Karasjok en Norvège, la ville la plus froide du continent, que l’expédition a débuté le 28 décembre.

 

Début de l'expédition polaire, Lieutenant de réserve Valentin

Extrait de l'expédition polaire

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette expédition est la première que les aventuriers réalisent dans une obscurité presque totale. En effet, l’équipe n’avait droit qu’à 4 heures par jour de lueur blafarde avant de retrouver une obscurité la plus totale. Des conditions qui ont non seulement altéré leur visibilité mais également leur progression. « Savoir s’orienter de nuit est quelque chose que l’on apprend à l’armée, qui permet de réussir une marche tactique, admet le lieutenant. Cette capacité était cruciale pour l’expédition ».

Des valeurs militaires : une des clés de leur réussite

Grâce à son parcours au sein de la Garde nationale et plus particulièrement au sein du Régiment en marche du Tchad, le lieutenant Valentin est devenu un meneur d’hommes et a acquis de nombreux savoirs.  « Si j’entreprends ces expéditions polaires c’est aussi parce que l’armée m’a inculqué certains savoir-faire et savoir-être qui constituent des valeurs communes, raconte Valentin ». Il énumère ainsi le sens de l’engagement, le dépassement de soi, le goût de l’effort et surtout la cohésion et l’esprit d’équipe.


Retour sur une aventure exceptionnelle

Affrontant des températures tombant jusqu’à -35°C et progressant essentiellement au cœur de la nuit polaire, l’équipe des Engagés a dû relever de nombreux défis : tempêtes polaires, bois impénétrables, gorges infranchissables, maladie, avalanches, obscurité prolongée. La dure réalité du terrain s’est imposée à eux et pour le vaincre ils ont dû faire preuve de ténacité mais aussi d’audace.
De plus, la dimension amphibie de la mission a corsé les choses. En effet, un franchissement aquatique sur 14 kilomètres sur la mer de Barents (500 kilomètres au Nord du cercle polaire) s’apparentait à une véritable opération commando, minutieusement préparée et conduite énergiquement.

Extrait expédition polaire 2

Combativité, discipline et esprit de corps


Ce sont les trois valeurs qui ont permis aux Engagés d’atteindre leur objectif.

  • La combativité. Pour surmonter toutes les épreuves que le Grand Nord leur imposait.
  • La discipline. Pour être efficace même dans l’adversité et pouvoir se rattacher à des protocoles qui animent le groupe en évitant les tergiversations dans les situations d’urgence.
  • L’esprit de corps. Un aventurier, un soldat n’est pas seul. Il peut compter sur son groupe. Il doit à la fois savoir lui donner et y puiser de la force, s’appuyer sur lui. Mais aussi reconnaître ses propres limites tout comme celles de ses camarades et être constructifs face aux erreurs pour aller de l’avant. »

« En opération comme en expédition, ce sont les moments les plus durs qui deviennent les meilleurs souvenirs, lorsqu’on a souffert ensemble. Cette logique de l’œuvre commune est un fondement de la fraternité d’armes », conclut Valentin. Au termes d'une expédition de 19 jours, les aventuriers polaire ont rempli leur objectif.

Extrait expédition polaire 4

Merci aux Engagés d’avoir pu porter une nouvelle fois les valeurs militaires au-delà du cercle polaire.

 

 

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