Gendarmerie : Rencontre avec Vincent, un CGNE engagé pour son territoire

Chef d’escadron de la Gendarmerie nationale

Cadre commercial pour le groupe Hachette

Vincent, reserviste de la Gendarmerie nationale

Constamment à œuvrer pour le renforcement du lien armée-Nation, Vincent réserviste au sein de la Gendarmerie nationale, est également CGNE (correspondants-garde nationale-employeurs) de la Garde nationale pour le département du Gard. Il nous dévoile ses missions. Trois questions.

 

Présentez-vous 


Je suis le chef d’escadron de gendarmerie, Vincent. Je suis réserviste depuis 2002. Mon parcours est assez atypique car je suis d’abord passé par l’armée de Terre. J’ai ensuite passé différents diplômes tel que le DQMG (Diplôme de Qualifications Militaires de Gendarmerie) et le DEMG (Diplôme d’Etat Major) pour arriver, aujourd’hui, au grade de commandant. J’ai fait énormément de missions : cellule de crise de la préfecture, sécurité du tour de France, audits et missions d’interventions. C’est ainsi que je me suis fait connaître auprès des autorités de la gendarmerie qui m’ont confié, depuis avril 2019, la mission de CGNE dans le département du Gard. 
Dans le civil je suis cadre supérieur commercial pour le groupe Hachette. J’ai en charge la commercialisation de plusieurs grandes maisons d’éditions universitaires, techniques et professionnelles.

 

En quoi consiste la fonction de CGNE ? 


Quand je suis devenu CGNE, j’ai reçu une lettre de missions de la part de la Garde nationale et j’ai travaillé point par point toutes ces directives. J’ai d’abord rencontré les autorités militaires locales, le commandant de groupement et le directeur militaire départemental, pour prendre attache au niveau des militaires et de la gendarmerie sur le territoire. Ensuite j’ai tenté, (et c’est là toute la difficulté à notre arrivée sur un territoire) de rencontrer les entreprises. Par le biais notamment de la gendarmerie, j’ai rédigé un message précis sur les fonctions de la Garde nationale et le rôle du CGNE que j’ai publié sur le site MINOTAUR. Depuis, les chefs d’entreprises me contactent car ils ont rencontré un intérêt particulier à ce que la Garde nationale et ses réservistes peuvent offrir. In fine, cela aboutit à des signatures de conventions. 

L’intérêt du CGNE est de créer, voire de recréer, le lien armée-Nation. Très souvent, l'entreprise ne connaît pas les missions des réservistes. L'intérêt est de pouvoir les lier les uns et autres dans une mission commune; celle de la Garde nationale. Les entreprises sont parfois fébriles quant à la connaissance et le fait d’avoir des réservistes en leur sein. Mon but est de leur montrer qu’un réserviste va leur apporter énormément et peut considérablement changer un service. Les qualités du réserviste en entreprise telles que la confiance, la sécurité, le professionnalisme, l’organisation, l’esprit d’équipe et le management sont adaptables à tous les services. 
Par exemple, quand j'ai été embauché en 1998, c’est certainement parce que j’étais un ancien militaire et réserviste que l’on m’a fait confiance. 

A la différence des missions techniques et pratiques que l’on peut avoir lorsque l’on est réserviste sur le terrain, la mission de CGNE élève la mission de tout individu réserviste. On est amené à rencontrer des chefs d’autorités locales, on tente de créer des partenariats et de travailler main dans la main.

 

Le mot de la fin


Chaque entreprise devrait être partenaire de la Garde nationale car c’est l’affaire de tous, cela relève de l’intérêt national. Il est très important que chaque société prenne conscience qu’en leur sein, des jeunes femmes et hommes réservistes peuvent apporter un intérêt particulier dans l’amélioration des services et dans la productivité. Les entreprises ne doivent pas être réticentes à l’idée d’avoir des réservistes. Il faut les identifier afin de travailler avec eux et de savoir sous quelle forme ils vont pouvoir, mutuellement, s’apporter autour de la sécurité intérieure et de la défense nationale.

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